Recherches historiques et anecdotiques sur la ville de Sens, sur son antiquité et ses monuments, de Théodore Tarbé,Cliquez sur l'image ci-dessous, pour accéder au livre, à partir de la page 173 |
Extrait
.....Ce nom de Quatre Mares lui vient de ce qu'anciennement elle fut occupée par une grande école , dirigée par quatre sœurs ou religieuses, c'est-à-dire par quatre mères, et suivant d'autres parce que les quatre premières sœurs chargées de cet établissement s'appelaient Marie ; elles y enseignaienl les jeunes filles gratis.
Près de cette maison, il y avait une ruelle qui conduisait de la rue des Trois-Rois aux fossés de la ville , et que l'on appelait ruelle des Quatre-Mares; et pour sortir de la ville, Garnier Dupré fit pratiquer une poterne pour aller à l'Hôtel-Dieu situé hors de la ville, près de cette maison. Cette poterne était aussi connue sous le nom de poterne des Quatre-Mares.
Cette maison avait été bâtie du temps de Charles VI, pendant la régence du dauphin ; on y remarquait au portail, au commencement du siècle dernier, plusieurs écussons aux armes du roi, du dauphin et de la ville de Sens. L'hôtel des Quatre-Mares, après avoir servi de maison d'éducation , appartint aux cordeliers, qui, en 1375, le vendirent a' la commune pour en faire l'hôtel de ville ; ce logis ne convenant plus par la suite, on acheta en 1570, des religieux de S.t-Pierre-le-Vif, l'hôtel des Tournelles (aujourd'hui le grand séminaire), qui faisait le logement de l'abbé de ce monastère. L'hôtel de ville y fut établi et y est resté jusqu'en 1622, époque où ces bâtiments furent concédés aux Jésuites.
C'est en 1260 environ que fut construite la poterne des Quatre-Mares, pour la facilité des écoliers des faubourgs. Plus tard les cordeliers, comme nous venons de le dire, possédèrent cette maison, ayant été obligés, à cause des guerres , d'abandonner leur monastère qui était entre la porte SaintHilaire et la porte Commune ( depuis porte Dauphine ). Ce terrain s'appelait butte Saint-François, à cause du fondateur de leur ordre. Lors de la construction des fossés de la ville, ce couvent fut abattu, le cimetière détruit, et les religieux firent construire une chapelle dans leur nouvelle maison, et ils y firent transporter les ossements et les tombes de leurs principaux bienfaiteurs.
On remarquait encore en 1790, à la façade de cette maison, cette inscription qui annonçait bien sa haute antiquité : Hœc œdes cadax reparata fuit anno 1540. ( Cette maison, dans un état de caducité, a été réparée l'an 1540. )
On a fait disparaître en 1829 des bustes et des sculptures de bon goût, ainsi que des inscriptions curieuses placées au-dessus de la porte d'une maison qui a appartenu à la famille de Marsangy. Des artistes étrangers ont bien souvent dessiné ces figures qui out été détruites récemment, mais qui embellissent aujourd'hui leur album. Voici ce qu'on lisait au-dessus de cette porte : Omnis fiomo vivens, universa vanitas. 1530. (Tout homme vivant n'est que vanité.) De chaque côté, au-dessus des pilastres, deux génies portaient des écussons sur lesquels on lisait à droite cette maxime du temple de Delphes : Nosce te Ipsum. (Connais-toi toi-même.) A gauche la même pensée était répétée en grec. Les ornements qui décoraient l'entrée de cette maison, paraissaient être du même maître qui a sculpté la petite porte de l'archevêché donnant sur la Grande-rue, et qui fut construite en 1525, sous l'épiscopat de l'archevêque de Sens, Etienne Poncher.
A côté de la maison des Quatre-Mares, a existé la manufacture royale de velours sur coton qui a joui d'une grande réputation, et qui a été abandonnée quelques années après la révolution de 1789. Cette maison a appartenu anciennement a M. Pelée , lieutenant criminel, lequel y faisant faire des fouilles et des fondations, y a découvert de vieux murs revêtus de marbre, qui ont paru être un ouvrage des Romains.
Poterne de Garnier des prés
Article de l'Office du Tourisme de Sens et du Sénonais
Sous ce terme général de Poterne de Garnier des près, on intègre la muraille, la demeure (avec sa salle basse) qui s'y appuie, et la Poterne elle-même. On a là un ensemble monumental qui est le plus ancien de Sens, puisqu'il témoigne de l'histoire de la cité depuis l'époque gallo-romaine...
C'est en effet à la suite des invasions de la fin du IIIème siècle, qu'une puissante enceinte de près de trois kilomètres est élevée pour protéger le coeur de la ville antique... On peut toujours voir à la base de la muraille les blocs de pierre provenant des thermes, des temples, des stèles funéraires, etc... (Ce sont de tels vestiges retrouvés dans les parties des remparts démolies au XIXème siècle qui forment la richesse des Musées de Sens). Au dessus on retrouve des pierres plus petites séparées par des rangs de briques, selon la technique classique des Romains.
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La poterne, dite des Quatre-Mares, est située boulevard du Quatorze Juillet. Les observations réalisées dans le cadre d’une étude de bâti ont permis de confirmer son homogénéité générale en élévation. D’après les sources, elle est connue comme étant une construction du XIIIesiècle. Une grande phase de construction intervient au début du XIIIesiècle afin de mettre en place une porte fortifiée en maçonnerie soignée et décorée d’au moins une peinture à motifs végétaux.La poterne, dite des Quatre-Mares, est située boulevard du Quatorze Juillet. Les observations réalisées dans le cadre d’une étude de bâti ont permis de confirmer son homogénéité générale en élévation. D’après les sources, elle est connue comme étant une construction du XIIIesiècle. Une grande phase de construction intervient au début du XIIIe siècle afin de mettre en place une porte fortifiée en maçonnerie soignée et décorée d’au moins une peinture à motifs végétaux.
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021